Comment ces appareils fonctionnent-ils et sont-ils vraiment fiables ?
Une nouvelle fois, la sémantique est importante. Nous parlons bien de « localisateur d’apex », et non d’appareil de mesure électronique.
Cette dernière appellation est inappropriée, car cet appareil ne fournit pas directement des informations métriques (ou plutôt millimétriques) sur la longueur du canal. Un localisateur d’apex permet de localiser une structure. Une structure anatomique.
En utilisant des principes basiques d’électronique, l’appareil indique le « 0 » sur l’écran de contrôle à partir du moment où la pointe de l’instrument positionné dans le canal se trouve dans la zone de la structure anatomique recherchée.
Principe
Pour savoir utiliser un localisateur d’apex, et surtout l’utiliser avec toute la précision dont il est capable, il faut comprendre son fonctionnement. Je n’entrerai pas dans le détail, mais simplifions le message en disant que cet appareil fonctionne selon le principe électronique U = Z x I. U étant la tension du courant, I son intensité, et Z l’impédance.
Avec les appareils modernes, dit de 4e ou 5e génération, on peut encore simplifier en considérant que Z, l’impédance, se restreint à la seule résistance du système.
L’équation se simplifie donc à la loi d’Ohm U = R I.
Depuis les années 1960, toutes les générations d’appareils qui se sont succédé exploitent le principe selon lequel, dans sa zone apicale la plus étroite, le canal présente une résistance électronique fixe de 650 ohms.
Les localisateurs électroniques fonctionnent avec un courant qui circule en circuit fermé, grâce à une électrode labiale placée sous le champ opératoire et l’autre accrochée à l’instrument placé dans le canal.
Cet instrument est délicatement inséré dans le canal, et différents mouvements permettent de le faire pénétrer en direction apicale de façon à emporter sa pointe dans la zone explorée.
La…